Pourquoi faut-il rejeter le non stop du Trial GP ?

Revenir au STOP comme règle du Championnat du Monde de Trial et ce dès 2024, ce n’est pas uniquement parce que Toni BOU le demande (voir notre article d’hier) mais surtout parce que, comme Planète Trial le clame depuis très (trop) longtemps, c’est salutaire pour notre sport.

L’état des lieux peut se résumer à ces quelques lignes :

  • Les pilotes qui roulent le mondial, dans leur quasi unanimité, le réclament.
  • Tous les championnats nationaux majeurs du trial (France, Espagne, Italie, Angleterre, Allemagne, Suisse, Pays scandinaves etc.) sont en STOP.
  • Le trial n’attire que peu de nouveaux pratiquants et de médias.
  • Les jeunes qui roulent se régalent de rebonds sur la roue arrière, de franchissements départs arrêtés, aiment un trial fun et moderne.

Alors pourquoi exiger le retour du STOP, donc rejeter le NON STOP qui, contrairement à ce qu’affirme Thierry MICHAUD,  n’a rien de dynamique ?

Pour peut-être une raison majeure : le désamour du grand public et des médias pour notre sport ! J’en prends pour exemple le TRIAL GP de France 2023 à Vertolaye, auquel vous savez que j’ai apporté une petite pierre à cette organisation et qu’avec mes amis du MC LIVRADOIS nous avons pas mal débriefé.

En effet beaucoup d’entre nous ont eu des amis, pour certains non motards, mais aussi d’autres principalement des enduristes, et beaucoup nous ont confié leur totale incompréhension quant au règlement et au jugement à géométrie variable. 

michaud-41214.jpg

Et là pas question de faire porter le chapeau aux commissaires de zones, qui, depuis des années, font de leur mieux pour juger une règle … injugeable ! La responsabilité repose entièrement sur les épaules de Thierry MICHAUD, qui est probablement le seul défenseur de cette règle qui a tué le trial de haut niveau, vis à vis du public et des médias, à petit feu.

Pour preuve : quels sont les médias qui diffusent du trial ? Pas ou peu des grands : France 3 avec leurs antennes locales de temps en temps. Les grands médias sportifs ignorent notre sport et quant à la référence télévisée, AUTO MOTO, qui fut pourtant un précurseur pour la promotion télévisée du trial, ils n’en parlent qu’une fois … tous les 2 ou 3 ans !

Alors, comme le fait très justement remarquer Toni BOU, pour attirer du monde sur les trial en extérieur, il faut de la proximité, du spectacle et une assez bonne compréhension des règles.

Or le NON STOP a un effet castrateur puisqu’il limite les pilotes dans l’expression de leur art, réduit le spectacle, génère un jugement à géométrie variable selon les zones, et repousse les médias majeurs et le grand public.

Et en ce qui concerne les médias majeurs, pas question de prendre comme excuse le fait que le trial “pollue” car de nombreux sports mécanisés bien plus polluants font de nombreux directs et la une des journaux.

Certes notre société a changé et ce qui était vrai hier ne l’est pas forcément aujourd’hui, mais … 

stop.jpg
courbouleix-quinssaines_2015_015.jpg

… mais il ressort des commentaires des non connaisseurs qui vinrent à Vertolaye les 2 & 3 Septembre 2023, et qui nous ont livré leurs avis, que malgré l’incompréhension de la règle ils sentirent que la technique, la volonté et le feeling des pilotes étaient indéniables et qu’il en aurait fallu peu pour qu’ils apprécient à 100 % le spectacle offert lors de cet ultime TRIAL GP de la saison.

La France n’avait pas échappée à la règle de l’application du NON STOP dans notre championnat national,  mais face à la rebellion, pour beaucoup fomentée par Planète Trial, François COURBOULEIX et la Commission Trial de la FFM avaient fait machine arrière et on ne peut que les en féliciter, même si on peut imaginer qu’ils ne le firent pas de gaité de coeur et que la pression de Thierry MICHAUD fut probablement … très forte pour les faire renoncer !

Au final il y a de nombreuses raisons pour que le trial en extérieur au plus haut niveau revienne à ce qui fit ses beaux jours, tout particulièrement lorsqu’un temps limite pour franchir les zones fut mis en place, mais s’il ne fallait en retenir qu’un on pourrait choisir celle d’attirer à nouveau davantage de jeunes vers notre sport.

Et cela passe beaucoup par les médias : alors intéressons à  nouveau les grands médias avec un trial STOP réellement compréhensible et vecteur de gestes incroyables et travaillons à redonner l’envie aux quelques journalistes qui font la pluie et le beau temps sur les sports mécaniques, à gouter à nouveau au plaisir du trial.

La plus grande preuve est l’arrivée aux JO et sur les médias majeurs, avec des d’importants directs et reportages, des sports nouveaux qui ravissent les jeunes et les font rêver !

La seule issue s’il ne change pas sa position qui est en opposition avec ce que le monde du trial réclame et ce qui rendrait le trial plus compréhensible aux yeux du grand public, c’est que la FIM se passe des services de Thierry MICHAUD dont on peut affirmer aujourd’hui qu’il fut (et est toujours) néfaste à notre sport.

Ces mots n’ont rien de personnels, mais partout dans nos sociétés, quand un individu n’est pas compétent et à fortiori encore davantage quand il occupe un poste à responsabilités, eh bien on le vire !

Thierry MICHAUD a fait son temps, malheureusement pour le trial, et il est grand temps de mettre à la tête du trial mondial (FIM) une personne visionnaire, ouverte, moderne afin que notre sport rebondisse petit à petit … et de préférence sur la roue arrière dans les zones en extérieur !

VIVE LE TRIAL ! VIVE LE TRIAL LIBRE ! VIVE LE TRIAL EN STOP !