Plaidoyer pour un entraîneur national …

La départ de Patrick CHARLIER fait dire au Président Sébastien POIRIER dans le communiqué FFM que nous avons publié ce matin, ces quelques motos : … C’est l’occasion pour la Fédération de nous interroger sur la structuration de la filière de Haut Niveau. A ce titre, un nouveau projet de performance sera présenté prochainement.

Depuis des années Planète Trial milite pour que le trial ait un véritable Entraîneur National à plein temps, charismatique, compétent, reconnu par tous comme étant l’homme ou la femme de la situation.

On ne vas pas refaire l’histoire, mais il est bon de rappeler que sur ce sujet la FFM a été particulièrement mauvaise à plusieurs égards.

Après la ” fin de mandat” de Christophe BRUAND, Bruno CAMOZZI s’était fendu d’une candidature spontanée à laquelle il avait reçu une fin de non recevoir, basée uniquement sur l’aspect relationnel, donc politique, qui existait à l’époque entre Bruno et la FFM.

D’autre part la FFM à l’époque n’avait, à nos yeux, pas vraiment pris en compte notre sport dans ses objectifs et on en est arrivé à ce que l’on a connu ces dernières années avec quelques personnes faisant des piges, deux entraîneurs à temps partiel et au final le peu de résultats de nos pilotes au niveau international, malgré quelques exceptions.

Enfin on ne voit pas bien de cohésion entre la réalité de ce que sont  nos trialistes d’avenir et les actions de la FFM.

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On a l’impression que cela se passe comme à l’école, où on met les enfants dans des classes non pas en fonction de leurs capacités mais en fonction des leurs âges. Ainsi il y a l’histoire de cette pilote qui souhaitait rouler avec d’autres de meilleurs niveaux (les garçons) afin d’être tirée par le haut, mais à qui se fut refusé au prétexte qu’elle tirait les autres vers le haut, ce qui n’est absolument pas le but d’un ou d’une pilote ! Emma BRISTOW en angleterre ou Berta ABELLAN sur le Championnat de France, se frottent aux garçons et nul doute que cela concourt à leurs progressions et mains mises sur les deux premières places du TRIAL GP WOMEN.

Je ne sais pas comment cela se passe en Angleterre et en Espagne, mais une chose est sure c’est que ce sont ces deux nations qui, globalement, dans toutes les catégories du trial international, dominent les débats.

Alors que faire ? Si on ne peut pas donner de réponse extrêmement précise à ce stade de cet article, on peut d’ores et déjà dire : surtout pas ce qui a été fait ces dernières années !

Nous continuons de penser que la clef réside dans la qualité, la compétence et la légitimité de la personne qui sera choisie. Et si aujourd’hui cette personne n’existe pas en France ou si ceux qui auraient le profil idéal ne sont pas libres de se consacrer à plein temps à cette tâche, alors pourquoi ne pas faire appel à un étranger ?

Car la grande question c’est de savoir si on mise tout pour faire briller à nouveau le trial au plus haut niveau international ou si on veut faire les petits bras, économiser quelques euros et faire plaisir à certains ?

La FFM aura-t-elle le courage de chasser ses vieux démons ?

La FFM va-t-elle ENFIN ouvrir ses chakras et consulter en-dehors du cercle restraint des initiés ?

Car l’enjeu est de taille !

En effet, nous pensons que nous avons quelques pépites dans notre trial tricolore et que ceux-ci (filles et garçons et leurs familles qui font tant de sacrifices) méritent bien qu’on leur offre ce qui se fait de mieux pour leur futur sportif !

On le voit dans de nombreux sports : le boss a de l’importance et même si on ne peut pas toujours gagner, il faut au moins se donner tous les moyens d’y parvenir.

La FFM sera jugée dans le jours à venir sur sa capacité à sortir des sentiers battus, à faire des choix pertinents et d’avenir … ce à quoi elle ne nous a pas habitué (concernant le trial) depuis bien longtemps !

À suivre …

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