Notre ami Suisse Romain SUARD était à Auron et vous livre ces quelques lignes sur cette compétition par équipe qui a vu la France empocher une belle seconde place devant l’Italie.
Bincaz sauve la seconde place !
Dans ce premier tour à Auron, on pariait : «Tu verras, la 9 restera vierge ! Ils sont fous, c’est trop dur». Et lorsque Grattarola est en échec dans des trucs de fou, on se dit que l’affaire n’est pas simple. Même avec ses dix sept titres et ses gros jambons, Toni Bou n’est pas passé non plus.
Il restait quatorze zones pour en découdre, ou pour sauver les meubles.
Car contre les espagnols, Bou, Busto, Marcelli, il fallait se lever de bonne heure… On aurait pu y croire un moment mais il a rapidement fallu déchanter, les Ibériques étaient intouchables sur ce coup là. On allait voir la vie en rouge et jaune.
Comme il y a trois places sur un podium, il y avait encore du taf. Côté suspens on a frisé la crise cardiaque. Entre Italiens et Français, pas de cadeau, mais un duel hallucinant. 12 points au premier tour pour les Espagnols, 30 pour la France et 31 pour l’Italie.
Au fil de la course, des zones, tout semblait possible. On attendait un miracle, ou un désastre. C’est dans la zone 9, la fameuse, qu’allait se jouer, ou presque, la course. À force de 5, on y croyait plus. Mais voilà, Benoît Bincaz allait réussir un très grand coup en hissant sa Sherco tout là haut, sous les vifs encouragement d’un public conquis, accroché aux arbres, racines et cailloux pour ne rien manquer.
Même avec deux pieds, c’est le geste qui allait devenir un avantage net pour la fin de course. Il fallait ensuite gérer, les Bleus l’ont fait parfaitement. Dufrese et Bincaz à zéro dans la 13, Colairo ne tentait même pas, s’économisant de l’énergie et gagnant du temps. Intelligent. Seuls les deux meilleurs résultats comptent aux Nations…
Mission accomplie, la France venait de s’assurer la seconde place sur le podium.
Les Espagnols, qui suivaient, contrôlaient trop facilement la course. Et dans la 9 infernale, Marcelli et Busto ont connu l’échec. Puis le maître est arrivé. Une bonne et longue préparation, un gros coup de gaz pour passer l’entrée, se placer soigneusement mais sans hésiter et… les soupapes de la Honda en ont bavé. À donf. Propre. Parfait. La classe du chef, qui a scoré un zéro impressionnant !
On ne s’en est pas encore remis.
Chez les filles (bleues), on y croyait ferme dans le premier tour, la troisième marche du podium se présentait bien. Mais les Norvégiennes avaient bien appris la leçon dans le premier tour et parvenaient à faire la différence. L’équipe Monnier, Soyer (winner en Trial 2) et Aurières a finalement bien fait le job. Et c’était plus sympa que l’an dernier…
Tout devant ? La domination britannique a fait mal. Premier tour à zéro, le deuxième à 5. Sur son nuage, Emma Bristow a tiré avec elle ses camarades de jeu.
En classe International, les Japonnais étaient au-dessus de la mêlée. À un tel point que l’on aurait préféré les voir en découdre avec la classe supérieure.
L’équipe du Moto Club La Gaude, trop sympa, a réussi son challenge à Auron. C’est sûr, c’est plus facile avec le soleil, et il était au rendez-vous. À 1700 mètres, on cuisait. Certains moteurs aussi… Des zones tracées au top, dans toutes les couleurs, une belle organisation.
Et l’an prochain, ce sera aux Espagnols le tour de relever ce défi !
Et organiser les Nations, ce n’est pas une mince affaire.
Good Luck !
Romain
Note de JMB : un immense merci à Romain pour ce reportage, ses photos et ses vidéos !