Pas de vrai boss du trial Français : le mauvais choix de la FFM …

Il y a quelques semaines, après que soit terminé l’édition 2022 du Championnat du Monde de Trial, nous évoquions dans un article une « année sombre pour la France ». Certes on ne peut pas espérer tout gagner … Cependant …

Qu’ont fait plusieurs autres fédérations sportives ? Bien entendu nous n’allons pas prendre en compte tout ce qui a été fait par toutes les fédérations, mais deux exemples sont assez significatifs.

Tout d’abord la FFR, fédé de rugby, sport où la France a longtemps brillé, avant de sombrer au classement mondial faute de victoires à son palmarès. L’équipe de France de rugby était gangrenée par des « avis extérieurs » qui prenaient le dessus sur l’exécutif et l’Entraîneur national. Bilan une descente aux enfers alors que les talents étaient bien présents.

Quand elle en a eu assez d’être la France qui perd, la FFR a pris le taureau par les cornes, nommé un chef charismatique, non contestable, homme de talents et véritable technicien de ce sport : Fabien GALTHIÉ. Si aujourd’hui on ne sait pas si la France remportera l’année prochaine la Coupe du Monde de Rugby qui se disputera en France, une chose est acquise : grâce à l’excellence de son chef et de son staff, la France gagne à nouveau et a retrouvé sa place dans l’Élite mondiale.

Second exemple, moins connu probablement, celui de l’équipe de France de cyclisme sur piste. Après avoir quasiment régné sur la discipline, la France a connu des années sombres, sans titre et sans panache. La fédé de cyclisme a nommé Grégory BAUGÉ, ex top pédaleur sur piste, multiple Champion du Monde tant en individuel que par équipe, multiple Champion de France et Champion d’Europe. 

Lors du dernier Championnat du Monde en salle à St Quentin, la France a renoué avec des titres mondiaux sous la houlette de ce grand champion.

Bref, ce que tendent à démontrer ces exemples, c’est que pour gagner il faut … 1. s’en donner les moyens 2. choisir la bonne personne à la tête de l’équipe de France.

En 2022 la seule performance internationale Française est à mettre au compteur de Naomi MONNIER, Championne d’Europe féminine et … exclue du Trial Des Nations par la FFM. Pour les autres, sans parler même de titre (il n’y en a pas tant que ça à glaner), pas de podium ! La meilleure performance mondiale est encore à mettre au crédit de Naomi : 4ème du TRIAL GP WOMEN.

N’y aurait-il pas un véritable problème ?

Alors on pourrait bêtement penser que nous n’avons plus de talents véritables et que c’est donc une fatalité ! Nous ne le pensons pas du tout. Bien au contraire. Nous pensons que parmi nos jeunes et plus matures, il y a de véritables talents auxquels il ne manque … qu’un chef d’orchestre.

Pas un ou des mecs à temps partiel, NON, un véritable BOSS du trial, charismatique, capable d’analyser, de conseiller, d’organiser … une personne incontestable qui ne devrait pas subir les influences de quiconque de la FFM, mais qui aurait des comptes sportifs à rendre.

En France il y a bien entendu quelques noms qui correspondent à ce descriptif, mais nous pouvons même aller un peu plus loin : si la FFM pourrait penser qu’en France CETTE PERSONNE n’existe pas, elle a tout le loisir d’aller chercher ailleurs (en Espagne par exemple) la perle rare.

La réalité c’est que cette mauvaise situation du trial sportif international Français n’est que le fruit des mauvais choix de la FFM, qui en plus persiste dans ce mauvais sens. Nous reviendrons dans un prochain article sur les comptes de la FFM, mais un seul chiffre puisé dans son bilan 2021 : 9,327 … millions d’Euros => ce sont les « disponibilités » sonnantes et trébuchantes dont disposait la FFM au 31/12/2021.

Pour ceux qui ne maitrisent pas la comptabilité, c’est purement et simplement la somme d’argent qui est placée par la FFM sur des comptes à terme … bref, son trésor de guerre.

Alors il n’est nul question de critiquer la FFM sur ce point, car mieux vaut une fédération bien gérée qu’une fédération au bord du dépôt de bilan. MAIS, au travers de cette somme d’argent colossale, on se rend compte que si la FFM ne nomme pas à la tête du trial Français un vrai Patron, à plein temps … ce n’est pas une question d’argent.

Et donc, si ce n’est pas une question d’argent, c’est par conséquent un choix politique clair et net mais … pas vraiment assumé.

La FFM ne fait donc pas pour le trial ce qu’elle fait pour d’autres disciplines, elle ne met pas en place la stratégie qui permettrait à nos jeunes talents de davantage flirter avec les sommets du trial européen et mondial.

La FFM se doit très vite de changer de braquet, de nommer et payer à l’année une personne capable de relancer l’équipe de France, de la fédérer (n’est-ce pas là le rôle d’une fédération de … fédérer ?), d’avoir un véritable projet sportif à long terme pour le trial tricolore et donc de donner à notre sport les moyens dont il a besoin pour se développer.

Ne pas agir ainsi très vite serait « criminel » car nous sommes au fond du trou, malgré de véritables talents, que l’on ferait mieux d’aider à avancer plutôt que de les mépriser par manque de stratégie et de véritable action efficace !