Pour un Entraîneur National Trial …

En trois saisons à peine, Amélie MAURESMO a fait remonter l’équipe de France féminine de tennis, du fond des abîmes, à la finale de la FED Cup 2016.

Toujours en tennis, la fédération idoine a fait appel à Yannick NOAH, en s’appuyant sur ses qualités de meneur d’hommes, pour relancer l’équipe de France masculine.

Après le fiasco de la coupe du monde de rugby, le nouvel entraîneur, Guy NOVES, a redistribué les cartes et apporte son immense expertise pour remettre l’équipe de France sur les bons rails afin de préparer la prochaine coupe du monde, le Graal de ce sport.

Plus près de nous, à la FFM, en enduro, l’excellent Frédéric WEILL encadre le Pôle Espoir, tandis que les féminines ont leur encadrement dédié avec Benoît THIBAL en charge du collectif Féminin.

Bref, la liste est longue mais force est de constater que pour le trial : nada !

Oh, certes, les pilotes de l’Equipe de France sont encadrés régulièrement par des personnes très compétentes, mais il nous semble que, comme par le passé, la nomination d’un Entraîneur National serait bienvenue.

En effet, au-delà des qualités techniques que cet Entraîneur pourrait avoir et insuffler à ses troupes, celui-ci aurait en charge une véritable stratégie à long terme, avec des ambitions et des objectifs définis.

De plus, les personnes ayant les compétences pour assumer un tel rôle dans notre pays ne manquent pas et il est clair qu’il est tout à fait possible d’en choisir un qui aurait cette mission importante pour notre sport, celle de faire remporter au moins un titre de champion du monde dans la catégorie Reine.

Certes la tâche est ardue, certes l’hégémonie Espagnole est très présente, certes nous ne sommes pas les seuls dans ce cas (Italie, Angleterre, Japon etc.) mais ces jeunes Français sans « chef de file » nous font davantage penser à une entreprise ayant une stratégie empirique, plutôt qu’à une entreprise ayant un Manager ayant proposé à ses actionnaires un bon business plan.

Si toutes les disciplines sportives se dotent d’en entraîneur national, si les entreprises performantes s’arrachent à prix d’or des managers pointus et efficaces, ce n’est pas sans raison.

Une fois encore le trial fait tache au milieu de tout cela.

On a l’impression qu’il ne mérite plus, malgré les très bonnes performances sportives de ses pilotes (nombreux titres mondiaux en Junior & 125 et des titres Européens), le droit à l’excellence.

Depuis plusieurs années maintenant, la FFM et son Président, Jacques BOLLE, dédaignent notre sport, qui, certes, ne représente pas beaucoup de licences (ceci expliquant probablement cela), mais qui fait résonner la Marseillaise sur de nombreux podiums internationaux, et qui mérite mieux que le régime de seconde zone que lui inflige notre fédération.

Il est grand temps de puiser dans le vivier dont nous disposons pour nommer un Entraîneur National Trial avec une vue à long terme afin qu’il puisse faire avancer notre discipline au plus haut niveau.

Vive le trial …

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