Passé l’instant de stupéfaction, l’annulation de la classique de trois jours en Indre appelle à réflexion.
En effet, si, du fait de son ancienneté, l’épreuve du TC La CHATRE subit l’érosion de l’habitude et même si le club et son Président, Philippe YVERNAULT, ont bien analysé la situation (lire le communiqué du club publié hier), on ne peut pas taxer ce club d’un manque de dynamisme ou d’inventivité.
Ainsi, qui ne se souvient pas des superbes épreuves de championnat de France, du Trial Des Nations ou, plus récemment, du trial en ville de Chateauroux l’année dernière, où le club a fait preuve de son savoir-faire et de son envie de faire avancer notre sport.
Le trial en France se résume à peu de choses : des clubs et des bénévoles actifs et impliqués, des « usagers » exigeants et peu enclins à l’effort (je ne m’ôte pas de ceux-ci) et une fédération amorphe.
Depuis des mois, des années, nous demandons, sommons, supplions, exigeons, espérons, de la FFM et de la commission trial qu’elle sorte de son petit train train quotidien largement limité au calendrier et au règlement du championnat de France, et de prendre ses responsabilités.
Les responsabilités de cette fédération, qui semble ne plus aimer le trial depuis longtemps maintenant, consiste à s’ouvrir, écouter, innover, fédérer autour d’un large projet d’avenir avec un plan, par exemple de 5 ans, comme le font les grandes entreprises dynamiques et conquérantes.
Bref, tout l’opposé de ce qui est l’essence même de la FFM trial depuis plusieurs années.
Avec AGIR Pour Le TRIAL, Philippe YVERNAULT a ouvert une voie, mais, comme nous le répétons depuis très longtemps, c’est la FFM qui détient la clef et les leviers nécessaires à l’évolution de notre sport.
Celle-ci devrait donc attirer les compétences et les idées mises en avant par AGIR Pour Le TRIAL et s’appuyer sur une large équipe soudée, compétente et volontaire afin de relancer le trial.
Probablement un voeux pieux de plus en ce début d’année 2016. Espérons seulement que l’annulation des Trois Jours de Trial en Indre réveille la conscience et l’apathie de François COURBOULEIX et son équipe et, qu’enfin, ils s’ouvrent sur le monde du trial, celui des clubs et des bénévoles sans qui le trial ne serait plus.