Il y a quelques jours la direction de GAS GAS annonçait la fin de l’entreprise, alors quelle issue pour Gas Gas aujourd’hui ?
Le modèle Espagnol qui régit les faillites est assez proche de celui pratiqué en France, aussi il est possible d’imaginer le scénario à venir.
Avant tout, retour sur le passé.
Il y a quelques mois, Gas Gas a « déposé son bilan » et a bénéficié d’une période d’observation de près de 6 mois. Durant cette période, la dette a été gelée et les actionnaires devaient travailler sur un plan de relance.
Généralement ces plans de relances sont structurés autour des axes suivants :
– Recapitalisation.
– Réorganisation structurelle.
– Sauvetage des emplois.
– Remboursement de la dette.
– Plan commercial et financier.
Selon les informations qui ont été données, le plan n’a pa pu être proposé ou il a été rejeté par le Tribunal (de commerce) compétent.
Du coup la liquidation judiciaire a été prononcée.
Concrètement, lorsque la liquidation judiciaire est prononcée, l’entreprise n’appartient plus à ses actionnaires et c’est un mandataire judiciaire qui est nommé par le tribunal et qui prend tout en charge.
Son objectif majeur est de récupérer de l’argent avec la vente des actifs de l’entreprise (bâtiment, stock, bureaux, machines etc.) afin de payer une partie de la dette avec une priorité qui va aux salariés, à l’Etat, aux organismes sociaux et enfin, aux fournisseurs.
Autant dire que très généralement, les fournisseurs font les frais de la liquidation, ce qui rend souvent très difficile, par la suite, en cas de reprise de l’activité par un autre biais (on en parle un peu plus bas), les relations clients fournisseurs (si ce sont les mêmes actionnaires).
Dans la situation où se trouve Gas Gas il y a donc deux issues possibles.
La première est la mort définitive : personne ne s’intéresse plus à la marque et ce qu’elle a construit. Dès lors tout sera vendu (en général aux enchères) et certains feront de bonnes affaires car la plupart du temps les biens sont bradés.
Le seconde est le « rachat à la barre du tribunal » de l’ensemble des actifs de l’entreprise par une autre entreprise (en France ce ne peut pas être les anciens actionnaires mais peut-être que cela est possible en Espagne) qui fera une offre assez intéressante au mandataire judiciaire et qui de fait emportera le tout pour un montant accepté et en général assez bas quand même.
C’est ainsi que SCORPA, liquidée il y a quelques années, avait été rachetée par Marc TEISSIER, ce qui lui a permis de de relancer la marque et de nous proposer aujourd’hui la TWENTY qui brille en compétition.
Ainsi rien n’est perdu et on peut tout à fait penser que Gas Gas repartira mais cela ne se fera que dans plusieurs mois, peut-être un an, à condition bien entendu qu’il y ait au moins un industriel intéressé.
Alors, possesseurs de Gas Gas, ne tremblez pas, car il y a un véritable « coup » à faire pour un industriel pragmatique et connaissant le marché de la moto, et nous gageons que la marque renaitra de ses cendres … pour peu que l’on soit patient …