Elle est très intéressante cette longue vidéo du Grand Prix du Championnat du Monde de Trial en Andorre sur laquelle on voit bien évoluer toutes les catégories de pilotes ayant participé à la seconde étape de cette édition du Mondial 2022.
Première réflexion en la regardant c’est que oui (comme nous l’avions souligné dans cet article où nous parlions de la volonté de Thierry MICHAUD, responsable trial à la FIM, de rendre le trial plus … dynamique) les pilotes ne semblent pas vraiment manquer de dynamisme ni leur roulage dans ces zones très pentues et glissantes tracées en Principauté d’Andorre.
Seconde réflexion, et là ce n’est que de la répétition (au fil des ans), on peut vraiment se demander où est vraiment passé le non stop, règle mise en place par Thierry MICHAUD depuis quelques (trop ?) nombreuses années. Car une fois encore, les arrêts ne manquent pas et ce pratiquement dans toutes les catégories. Donc à quoi sert un règlement s’il n’est pas appliquer ? Et s’il ne l’est pas c’est que probablement (très certainement) il est … inadapté !
Alors, certes, on est loin de cette époque (détestable) où les trialistes pouvaient rester de longues (trop) longues minutes en équilibre face à un obstacle avant de s’élancer, mais en fin de semaine dernière il y a eu à Châteauneuf (42) la troisième étape du Championnat de France de Trial, qui lui est couru en mode stop. Là je vais enfoncer des portes ouvertes, mais on voit bien que le temps limite dans les zones oblige les pilotes à ne pas trop cogiter face à l’obstacle, mais il y a quand même cette possibilité de se placer au mieux, ce que le public présent assez nombreux à Châteauneuf a eu l’air de bien apprécier.
Le stop donne un image à la fois de dynamisme mais aussi de précision que l’enchaînement des difficultés en mode non stop laisse bien moins paraître.
Au visionnage de cette vidéo, on appréhende bien le fait que si les motos sont à l’avenir dotées de « mouchards » signalant le moindre petit arrêt … dès lors les 5 vont fleurir comme les pissenlits au printemps !
Mais est-ce que ce sera bon pour notre sport ?
Est-ce que cela ne va pas entraîner des tracés moroses, insipides et inintéressants pour le public déjà pas trop nombreux en général autour des zones ?
Est-ce que cela va permettre aux meilleurs trialistes du monde de … prendre du plaisir à rouler sur le mondial ?
Bref, est-ce bien utile d’aller dans ce sens, plutôt que de revenir au stop avec, comme suggéré un temps limite qui pourrait varier d’une zone à l’autre ?
Ne serait-il pas utile, intelligent, de fair preuve d’ouverture d’esprit et d’aller dans le sens de l’évolution de nos sociétés plutôt que de s’accrocher au passé ?
À suivre …