2 temps, 4 temps, électrique : quel est l’avenir des trial sportif en mondial ?

Depuis quinze années, avec Toni BOU au guidon, le 4 Temps règne sur le trial sportif mondial sans partage, tant en extérieur qu’en indoor. Pourtant, force est de constater que l’engouement pour le 4 Temps n’est pas vraiment au rendez-vous, du point de vue des ventes de motos de trial, et donc que le deux temps se taille la part du lion.

Dans l’article que nous vous avions proposé début Mars, dans lequel nous indiquions le palmarès des ventes de motos de trial en 2021, par modèle, la MONTESA 4 Temps, multiple championne du monde, n’arrive qu’en sixième position avec 78 immatriculations, soit plus de deux fois moins que celle placée en tête, la BETA EVO 250 cc qui score à 159. Suivaient la 250 TRRS avec 105 unités, la GASGAS 250 avec 97, la TRRS 300 (probablement incluant les 280) et 92 immatriculations et la SHERCO 300 et ses 79 motos.

Premier secret de polichinelle, cela fait de très nombreuses années que HONDA fait la pluie et le beau temps sur le trial sportif de haut niveau, et que la direction trial de la FIM se plie au bon vouloir de nos amis nippons. Second secret de polichinelle, c’est que les motos 2 temps que nous achetons, si nous les conservions dans la configuration « homologation » eh bien je ne suis pas certain qu’elles soient capables de faire des zones … S4 … pour peu qu’il y ait un tout petit peu de pente !!!

Alors, certes, en Championnat du Monde de Trial, sur des terrains privés et/ou en circuit fermé, les motos de nos meilleurs trialistes du monde sont de véritables prototypes, adaptés aux besoins des pilotes, et tout particulièrement la moto de Toni BOU … Là rien à redire, même si ce serait une solution pour revenir au trial stop en mondial, sans retomber dans la surenchère de monstruosité des obstacles, en limitant sérieusement les modifications techniques autorisées, par rapport aux motos du commerce : mais ça ça ne plaira pas à HONDA …

Et l’électrique dans tout ça, me direz-vous ?

Eh bien, même si elle ne plait pas à tout le monde, il est clair que ce serait la meilleure option pour redonner l’avantage aux pilotes et à leurs pilotages plutôt qu’aux motos.

En effet, les solutions techniques en matière d’électrique sont moins nombreuses et la bagarre de pilotes que se livrent ceux qui participent au Championnat du Monde de FORMULE E en est la preuve.

Alors sans aller à imposer l’électrique en mondial, on pourrait rééquilibrer les choses en limitant, comme proposé ci-dessus, les modifications techniques des motos par rapport à la série. Et dans ce cas de figure, ceci a été prouvé à plusieurs reprises par Gaël CHATAGNO et, dans une moindre mesure, par Martin POCHEZ, qui tous les deux ont rivalisé avec des thermiques en championnat de France, où les modifications effectuées par les pilotes restent limitées.

Au final il y a pas mal de possibilités pour redonner un élan et davantage d’équité à notre sport, avec des obstacles moins gros et plus de pilotage, mais comme toujours, les cartes sont entre les mains des fédérations nationales et internationales, et, malheureusement, il n’y a probablement pas grand chose de bien innovant à attendre de leur part, même si cette année il y a eu quelques toutes petites avancées …