Trial au féminin : communiqué FIM …

Alors que la Commission féminine de la FIM célèbre ses 10 ans, retour sur le parcours de la première championne du monde FIM de Trial, Laia Sanz, qui accumulé 13 couronnes dans la discipline avant de régner en Enduro et en rallye-raid.

Laia n’a pas oublié ses racines et elle nous a consacré une interview pour y revenir.

Combien était-ce difficile pour une jeune fille de débuter dans le trial à l’époque comparée à aujourd’hui ?

“Il faut bien se souvenir que le trial féminin n’existait pas lorsque j’ai commencé à piloter, alors il était normal pour moi de m’entraîner et de courir avec des garçons, ils étaient tout à fait d’accord avec moi, et bien sûr, quand vous êtes une fille dans leur monde, c’est très différent et parfois difficile. Ce qui est sûr, c’est il y a eu une amélioration au fil des années car plus de filles sont présentes, mais aujourd’hui encore, ce n’est pas facile, en tant que femme, pour moi, d’être dans ce sport.”

“Dans mes premières années, j’étais vraiment concentrée sur mon pilotage, alors d’une certaine manière, j’étais différente des autres filles de mon âge quand j’étais une jeune adolescente. Toutes mes amies sortaient pour faire la fête, elles avaient des petits copains, mais moi je ne vivais que pour courir. Ce n’est qu’à 18 ou 19 ans que j’ai commencé à sortir avec des amis, à faire la fête, car j’étais un peu en retard dans ce domaine comparé à toutes mes amies. Ensuite, je me suis aperçu que les garçons se comportaient différemment par rapport à moi, comparé à toutes mes amies. Ils ne me voyaient que lors des courses, où j’étais très sérieuse, complètement concentrée, alors beaucoup d’entre eux ne me connaissait pas vraiment. Cependant, j’étais tout à fait normale lorsque je faisais la fête. Je voulais juste me détendre et m’amuser.”

Pouvez-vous nous retracer vos sensations entre le moment vous étiez une petite fille et celui vous êtes devenus la reine du trial féminin ?
“Je dois dire tout simplement que je n’aurais jamais pensé que tout cela advienne. Comme je l’ai dit, le trial féminin existait pas quand j’ai commencé, alors tout cela semblait d’autant moins possible. Pour moi, avoir la chance de piloter au sein d’une équipe professionnelle, c’était le meilleur métier envisageable, comme un rêve qui devenait réalité. C’était à la fois chouette et incroyable. Je n’oublierai jamais ce que j’ai fait en trial, ce qui m’a donné la chance de pouvoir courir le Dakar. J’ai passé une vingtaine d’années à courir en trial, cela restera toujours dans l’histoire.”

“Bien sûr, je me souviens du jour j’ai remporté mon premier titre mondial. C’était une journée particulière, et j’étais très heureuse. J’étais très jeune et à ce moment-là je ne réalisais pas tellement ce qui m’arrivait et ce que je venais de réussir. Ce n’est que quand je suis devenue plus ancienne, que j’ai vraiment pu comprendre la valeur réelle de cette journée et l’importance de remporter un premier championnat.”

Est-ce que vous éprouvez aujourd’hui les mêmes sensations en enduro et en rallye que ce que vous ressentiez en courant en trial ?
“J’ai tant de grands souvenirs en trial, j’y ai passé tant d’années et pour être honnête, je continue de préférer cette discipline. Cependant, j’aime encore l’enduro. J’y ai appris de nouvelles techniques et cela m’a donné la vitesse dont j’avais besoin pour rouler en rallye raid et sur le Dakar.”

La deuxième manche du championnat du monde FIM de trial féminin 2016 se déroulera en Italie le trois et le 4 septembre.

Laia Sanz en bref :

Débuts en Mondial de Trial en 2000, à 14 ans
13 x championne du monde de Trial 2000 / 2001 / 2002 / 2003 / 2004 / 2005 / 2006 / 2008 / 2009 / 2010 / 2011 / 2012 / 2013
33 Grands Prix
32 victoires
33 podiums
6 x vainqueur du Trial des Nations FIM avec l’Espagne 2000 / 2002 / 2008 / 2010 / 2011 / 2012

FIM Communications

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