De nouveau une histoire incroyable, de notre commission de trial !!!!
Le pilote Théo Lairis a porté réclamation auprès du tribunal national de discipline et d’arbitrage.
Théo Lairis avait été déclassé lors de la finale du Championnat de France à St Chéron, parce qu’il avait pointé les zones à pieds suite à une blessure. Jusqu’à là tout est normal, au vu du règlement, et bien figurez-vous que le tribunal vient de lui donner raison !!!
Où va le règlement ??? Ceci ouvre la porte à tous abus ???
Seules les parties peuvent faire appel à cette décision, Théo Lairis et la commission de trial avant ce SAMEDI 28 Mars 2015, pour respecter un règlement, un esprit de compétition, nous espérons que la commission de trial va faire APPEL avant Samedi pour le bien du sport et du trial et pour le respect des autres classés du Championnat 2015!!!! Nous allons suivre cette affaire de prêt.
Nous n’avons rien contre Théo Lairis, seulement le souhait que le règlement soit appliqué pour ne pas tomber dans de telles dérives pour les prochains classements.
Voici ci-dessous une partie des 4 pages du jugement, pour vous faire une idée de comment on a reclassé Théo Lairis.
JUGEMENT DU TRIBUNAL NATIONAL DE DISCIPLINE ET D’ARBITRAGE
Le Tribunal National de Discipline et d’Arbitrage (TNDA) s’est réuni le vendredi 13 février 2015 à 14 heures 30, au siège de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM), 74 avenue Parmentier, 75011 PARIS, à la suite de la réclamation de Monsieur Théo LAIRIS, visant à contester la décision de la Commission Nationale de Trial du 30 octobre 2014 considérant ce dernier non classé sur l’épreuve comptant pour le Championnat de France de Trial, catégorie experts 2, qui s’est déroulée les 4 et 5 octobre 2014 à St Chéron (91).
Le Tribunal a entendu à l’audience Monsieur Jean HELWASER, Président du Jury, délégué de l’épreuve et membre de la Commission Nationale de Trial.
Le Tribunal regrette l’absence excusée à l’audience de Monsieur Théo LAIRIS, pilote lors de l’épreuve.
Le Tribunal regrette l’absence excusée à l’audience de Monsieur François COURBOULEIX, Président de la Commission Nationale de Trial.
1) il est rappelé par le Tribunal qu’en application des dispositions du code de discipline et d’arbitrage, le secrétariat des instances fédérales n’ayant pas été informé au minimum quarante-huit heures avant la date de la séance de la demande de report d’audience de Monsieur Théo LAIRIS, il n’a pu être fait droit favorablement à celle-ci. En outre, le Tribunal rappelle que l’objet de la saisine concerne la situation du pilote Théo LAIRIS lors de l’épreuve de St Chéron. Dès lors, le Tribunal ne saurait prendre en considération d’éventuelles incidents survenus lors d’autres épreuves fédérales dépourvues de toutes réclamations dans les délais impartis.
2) La chute du pilote Théo LAIRIS a nécessité l’intervention des secours et un examen par le médecin de la manifestation. Le procès-verbal de la dernière réunion du Jury mentionne : « 1 chute à la zone 5 – pilote n°19 expert 2 Théo LAIRIS (licence 149033) – Diagnostic médical : pas d’hospitalisation (luxation coude gauche) » et ce, sans précision quant à la poursuite de la compétition du pilote.
3) Dans les faits, après cet examen médical, de nombreux témoignages portés au rapport d’instruction mettent en exergue que le pilote Théo LAIRIS aurait badgé dans les zones à pieds sans sa machine, alors même que celui-ci expose à l’instructeur s’être déplacé d’une zone à l’autre (inter-zone), après la zone 5, « en moto en faisant des pauses ».
4) le Directeur de Course Adjoint de l’épreuve, Monsieur Philippe LE PIT, expose dans son témoignage avoir été informé verbalement par « le suiveur d’un autre pilote que Théo LAIRIS se déplaçait de zone en zone, à pieds sans sa moto, le bras en écharpe, pour pointer auprès [des commissaires] ». Le Directeur de Course Adjoint a d’ailleurs pu constater cette situation lors des échanges de TAG, à l’issue du 1er et 2eme tour lui remettant toutefois les TAG pour les tours suivants, « [estimant] qu’il ne [lui] appartenait pas de lui interdire de repartir ».
5) le Directeur de Course Adjoint :Théo avait fait pointer les 25 dernières zones en échec, et au vu de ce que nous avions entendu et constaté nous-même, à savoir que Théo faisait le tour à pieds, le bras en écharpe, et sur avis médical, nous avons pris la décision de ne pas le classer
6) Ainsi, par une décision du 30 octobre 2014, la Commission Nationale de Trial a fait droit à la requête du pilote Théo LAIRIS tenant à la suppression de la notion d’« abandon », tout en précisant cependant que ce dernier devait être considéré comme non classé sur l’épreuve de St Chéron (91). C’est cette décision qui est contestée auprès du Tribunal de céans.
7) des officiels de l’épreuve ont constaté que, malgré cette intervention médicale, le pilote avait continué la compétition en faisant « badger » sa cravate électronique dans les zones à pieds et sans sa machine,
– l’article 2.2.6.8. du Code Sportif National, relatif à l’unité compétiteur, dispose que « Pendant la course, l’unité compétiteur est l’ensemble conducteur, (…) et motocycle. Tous doivent finir la course ensemble et en même temps ». Selon la Commission, en l’absence de respect de cette règle sportive, le pilote ne peut « utilement prétendre à figurer au classement de l’épreuve de Saint-Chéron ».
8) Il est retenu par le Tribunal qu’à partir du constat de sa blessure, le pilote n’était plus en capacité de procéder au franchissement des zones avec son véhicule et ce, en application de l’article 2.2.6.8. du code sportif fédéral.
9)sur chaque zone, le pilote Théo LAIRIS a refusé de franchir la zone avec son véhicule puis empruntait à pieds le corridor pour qu’il soit procédé à son pointage.
10) le Tribunal constate que la production du rapport d’accident établi par le médecin de l’épreuve (produit par le pilote Théo LAIRIS – bien que confidentiel), mentionne outre le diagnostic que ce pilote n’était pas apte à poursuivre la compétition.
11) Le Tribunal s’interroge alors sur l’absence de communication entre le médecin de l’épreuve, la Direction de Course et le Jury de la manifestation, dans la mesure où, pour des raisons de sécurité, il aurait pu, voire dû, être intimé l’ordre au pilote de se retirer de la course.
12) Il est donc regrettable qu’aucun officiel présent sur l’épreuve n’ait pris la peine de constater la violation de cette règle par le pilote Théo LAIRIS, par la rédaction d’un rapport, dans les conditions prévues au code sportif national.
13) Au regard de l’ensemble de ces éléments, le Tribunal considère que la mise hors classement ne peut être justifiée, la procédure applicable n’ayant pas été respectée par les officiels de l’épreuve.
De procéder au reclassement du pilote Théo LAIRIS pour l’épreuve comptant pour le Championnat de France de Trial, catégorie EXP2, qui s’est déroulée à St Chéron (91), les 4 et 5 octobre 2014.