Avant développer le fil de cet article, nous tenons à préciser qu’il n’est que le fruit de nos réflexions, que personne ne nous a soufflé de l’écrire et que les protagonistes cités dans celui-ci n’ont pas été informés de quoi que ce soit avant écriture et parution.
Ceci posé, afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté quant à nos propos, rentrons dans le vif du sujet.
Il ne fait absolument aucun doute que l’osmose entre Gaël CHATAGNO et les ELECTRIC MOTION dont il a disposées et dont il dispose encore aujourd’hui, est au rendez-vous et que le binôme pilote – moto matche parfaitement.
Pour preuve leur titre en Mondial de Trial Électrique en 2021 et aussi leurs belles prestations (même si irrégulières) lors du TRIAL GP 2022 dans la catégorie TRIAL 2, dont la concurrence et le niveau sont très élevés.
De même en 2023, avec une entrée remarquée (P1) lors du Championnat d’Angleterre de Trial lors de l’ouverture puis lors de la dernière manche courue (P2), mais absent des autres manches entre ces deux participations.
Idem lors du TRIAL GP de la fin de la semaine dernière en Principauté d’Andorre, où il a brillé lors de la première journée avec une superbe seconde place, et même s’il ne fut pas aussi présent le lendemain dans des conditions plus compliquées, il fut quand même le meilleur des tricolores : bref, l’homme a du talent et tire tout le meilleur de sa moto électrique.
Mais alors pourquoi titrer : Gaël Chatagno gâche-t-il sa carrière sportive en roulant Electric Motion ?
Tout d’abord et principalement parce que cette année il n’y a pas vraiment de programme sportif cohérent et complet de nature à apporter à Gaël une nouvelle consécration.
Déjà l’année dernière, malgré une belle performance aux SSDT (meilleurs non Britannique et dans le top 25), certes il avait participé au Mondial TRIAL 2, mais faute d’être au départ également du Championnat de France, par exemple, où à un quelconque autre championnat national (Angleterre, Espagne, Italie, autre …) le garçon arrivait sur chaque manche de mondial avec, visiblement, un manque de compétition dans les jambes, dans la tête, et, de l’avis de certains qui ont roulé à haut niveau, ceci est un véritable handicap.
Quand l’année dernière il a roulé le TRIAL 2, il était clair que la probabilité de l’emporter était plutôt faible, car il n’est pas simple de s’imposer régulièrement, sur tous les terrains, face à des 300 cc thermiques, bien préparées et pilotées par de bons pilotes (voir même pour certains, excellents). Pilotes qui eux, parallèlement au mondial, roulent également leurs championnats nationaux, et pour les meilleurs, les championnats nationaux les plus relevés du monde !
De l’avis de compétiteurs de haut niveau, le roulage à l’entraînement est nécessaire mais la compétition l’est tout autant, car c’est au travers d’elle que nait la gnac, la volonté de vaincre, l’adrénaline et l’appât du podium !
On a l’impression que chez ELECTRIC MOTION on aborde la carrière de Gaël comme quelque chose qui passe au second plan, l’important étant de faire briller la EPURE de façon épisodique, sans réellement donner à ce pilote de talent la possibilité de se forger à son guidon un véritable palmarès à la hauteur de ce à quoi il pourrait accéder. Et ceci lui est dommageable.
Alors, certes, si Gaël reste chez ELECTRIC MOTION c’est qu’il doit y trouver son compte, mais, pour autant, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que ce garçon passe totalement à côté de la carrière sportive à laquelle son talent lui permettrait d’accéder. Il est certain que d’avoir un guidon ces dernières années ce n’est pas simple, on l’a bien vu avec l’appel à l’aide de Toby MARTYN juste avant son accident, lui qui roule le TRIAL GP et qui était le Champion d’Angleterre en titre.
On l’a vu également avec Hugo DUFRESE #2 tricolore, qui a dû se résoudre à rouler en team privé (un poil aidé par Planète Trial). De plus, malheureusement, l’histoire de notre sport est jalonnée de telles situations : le départ vers l’enduro en particulier d’excellents pilotes (JARVIS, GOMEZ, TARRES etc. pour ne citer qu’eux).
En conclusion, Gaël CHATAGNO est à la fois une victime involontaire de la carence d’argent et de visibilité de notre sport, mais aussi probablement d’une forme d’égoïsme de la part d’ELECTRIC MOTION qui voit avant tout son intérêt et pas trop celui de son meilleur pilote … et ça c’est bien dommage !
Ces quelques lignes risquent d’irriter certaines personnes, et nous pouvons les comprendre, cependant il nous a semblé nécessaire d’en parler ouvertement !
Bien entendu ceux qui sont cités dans cet article bénéficient de leur droit de réponse et donc de parution …
En attendant nous souhaitons à Gaël et à ELECTRIC MOTION une belle fin de saison 2023 …