Organiser un trial aujourd’hui, et si en plus il s’agit d’une classique qui dure plusieurs jours, c’est une chose compliquée.
Après l’annonce de l’annulation des Trois Jours de Trial des Hautes Vosges j’échangeais avec l’un des organisateurs qui me parlait de toutes les complications administratives auxquelles ils sont confrontés … comme tous les organisateurs de trials.
En effet, si autrefois, certes, il y avait la formalité administrative d’accord préfectoral, depuis quelques années, et je dirais une peu plus chaque année, un certain nombre de contraintes, dont on ignore la réalité légale, sont imposées aux clubs par les Préfectures.
De plus en plus, égale à elle-même, l’Administration Française, et en l’occurrence les Préfectures, s’appuient sur des organisations locales, et demandent leurs avis à ces organisations, de type parc naturel régional, mais aussi très souvent, associations écologistes.
Et c’est là que les ennuis commencent : étude d’impact, dizaines de points à clarifier, modifier etc. devenant un véritable parcours du combattant pour les clubs et leurs bénévoles.
Voici un exemple vécu.
Mon club, le MC Livradois, est basé à Ambert (63) en plein cœur du Parc Naturel Régional Livradois Forez.
Il y a quelques années le Parc arrivait à son échéance légale et donc devait renouveler son existence. Profitant de cette obligation légale, les dirigeants, emmenés par leur Président, avaient décidé de revoir la charte régissant ses attributions et ses actions.
Sans rentrer dans les détails, pour être validée cette charte devait être signée par chaque commune du territoire du Parc.
Et, négligemment, un article de la nouvelle charte en question prévoyait … l’interdiction de tous les engins motorisés sur l’ensemble des chemins du territoire du Parc, exception faite pour les engins agricoles et pour la sylviculture.
En bref, trial enduro etc. n’auraient plus eu le droit de rouler dans les chemins.
Fort heureusement certains élus proches du moto club et/ou très favorables aux organisations du club, et tout particulièrement de a Rand’Auvergne, ont prévenu le club et ainsi nous avons pu nous battre pour faire retirer cet article assassin de la charte.
Ce fut long, dur et compliqué mais nous y sommes parvenus.
Alors quand vous connaissez l’état d’esprit des gens qui dirigent ce type de parc, et que par ailleurs vous savez que les Préfectures demandent leurs avis, vous comprenez aisément que pour les clubs motos, les choses ne sont pas faciles.
Ajoutez à ceci une petite dose de Natura 2000, une grosse dose de nouvelles réglementations, toutes plus contraignantes les unes que les autres, les parapluies ouverts par beau temps par les Administrations afin de ne pas se faire taper sur les doigts … plus la réticences de certaines élus et la pression des écologistes, vous mélangez le tout et vous obtenez un concentré de difficultés auxquelles les motos clubs sont confrontés lors de la préparation de leurs organisations.
Vous savez qu’à www.planetetrial.com nous ne sommes jamais complaisant avec la FFM, tout en sachant cependant reconnaitre les bonnes choses qui sont initiées par notre fédération.
Et dans ce cas, il faut dire que les clubs qui font appels à la FFM sont plutôt bien soutenus.
Cependant, à notre sens, il serait nécessaire d’agir en amont de ces situations, et cela la FFM le fait probablement, mais tout aussi probablement pas de façon assez forte, afin que les tracasseries imposées de façon aléatoires mais systématiques par les administrations, soient stoppées : une seule règle pour tous, comme cela devrait être le cas.
Bien entendu notre site est ouvert aux informations que la FFM souhaiterait nous voir éditer sur ce sujet.