Faire avancer le trial : une nouvelle preuve par l’exemple …

Hier nous avons mis en ligne un article au titre sarcastique, « Ça bouge à la Commission Trial de la FFM » suite à la parution d’un communiqué plus global de la FFM qui résumait les changements sportifs prévus pour 2023. Nous avions extrait ce qui concerne le trial, car ce qui évolue dans les autres disciplines ne nous intéresse guère.

Vos réactions n’ont pas manqué et, comme la plupart d’entre vous, nous sommes vraiment sidérés du peu d’actions mises en oeuvre par la Commission Trial de la FFM pour faire avancer notre sport. 

De façon plus directe, dans un article du 29 Novembre (Congrès FFM 2022 : la colline accouche d’un souriceau) nous avions dénoncé ce manque d’idées, d’ambitions, car les membres de la Commission ont surtout travaillé sur des aspects réglementaires : pas de quoi pousser le trial vers les sommets sportifs ni d’attirer de nombreux nouveaux pratiquants !

Le futur de notre sport, son retour vers la lumière, ne passe pas par une ribambelle de nouvelles règles, de pinailles, de couleurs de flèches et même si c’est un plus indéniable en Championnat de France de Trial, par la mise en instantané des points marqués par les pilotes, mais par la coordination de toutes les pièces du puzzle qui constituent le futur du trial.

Avant hier nous avons eu droit à une belle preuve par l’exemple avec la qualification de bleus pour la finale du mondial de foot, de ce qui’l faut faire pour avancer. 

À l’issue du match ayant opposé l’équipe de France à celle du Maroc, les journalistes spécialisés ainsi que les consultants, pour beaucoup d’anciennes gloires du ballon rond tricolore, n’ont pas manqué d’éloges à l’égard de Didier DESCHAMPS, le Sélectionneur National, qui, malgré les absences, les blessures et les indisponibilités, est parvenu à hisser les bleus en finale !

Comme nous l’avons déjà évoqué à maintes reprises nous sommes nombreux à penser que l’absence dans le trial Français d’un Entraîneur National à plein temps est un véritable handicap à l’émergence de nos compétiteurs au plus haut niveau.

Alors, certes, avoir de bons résultats au plus haut niveau européen et mondial ça ne fait pas tout, mais c’est un élément important du puzzle qui, une fois toutes ses pièces réunies, fera que notre sport sortira de cette spirale infernale dans laquelle il se trouve.

Comme preuve de cette situation délicate, nous avons appris qu’un des constructeurs de nos motos de trial, qui avait vendu au niveau mondial un peu plus de 2000 motos en 2021, n’en aurait vendu que … 800 !! … cette année ! Or si les motos ne se vendent pas, les budgets, déjà limités des acteurs industriels de notre petit monde, vont encore se réduire et entrainer notre sport encore plus profondément dans les abîmes de la déliquescence.

Bien entendu ce n’est qu’une partie du puzzle, la communication, la mise à la connaissance d’un plus grand nombre de nos citoyens à l’existence du trial, la revalorisation des épreuves locales, une plus large visibilité avec le retour du trial dans les villes au travers de la renaissance du Championnat de France de Trial Urbain, davantage de trials indoors, des accords avec la prévention routière etc. sont d’autres éléments importants et nécessaires pour redonner au trial toute la dynamique dont il a besoin.

Que faut-il faire pour que la FFM prenne enfin vraiment conscience de cette situation ?

À cet effet nous avons pris nos responsabilités il y a quelques jours en adressant un courrier à la Ministre chargée des Sports, Mme Amélie Ouéda-Castéra, dans lequel nous attirions l’attention de cette dernière quant à la « discrimination » dont fait l’objet le trial au sein de la FFM. Nous publierons ce courrier très prochainement. En attendant …

Allez les bleus … quel que soit le sport pratiqué !