Suite au communiqué de GAS GAS qui présente, le 15 Mars 2021, sa mouture trial 2022 et annonce qu’elle est déjà à la vente, vous avez été nombreux à réagir de façon plutôt … sarcastique !
En effet, on est en droit de se demander quel est l’intérêt de présenter un modèle 2022 aussi tôt, après avoir bradé les stocks précédents et surtout dont la seule (semble-t-il) originalité est d’être compatible avec la norme EURO 5.
Quand on sait que pour passer ces tests, la moto est à des années lumières de celle avec laquelle on peut zoner, certains d’entre vous n’y voient que de la communication … et ils ont probablement raison.
Au crédit de la marque Austro-Catalane on peut mettre en avant que c’est une excellente moto, aboutie, et malgré des années sans changements radicaux, probablement « LA » référence en matière de moto de trial.
Ses immenses qualités en font une moto qui se vend bien, encore très recherchée en occasion, et qui continue à briller dans tous les championnats … enfin quand il y en avait.
Bref, on peut comprendre la réticence de KTM à changer une équipe qui marche, d’autant que tout nouveau modèle fait souvent l’objet de petits ratés, ce qui ne peut arriver avec les vieilles marmites.
En proposant en 2021 son modèle 2022, GAS GAS gagne du temps, mais est-ce un bon calcul ?
En effet, en parlant avec de nombreux pilotes, on s’aperçoit que les autres marques avancent, pendant que GAS GAS fait du … sur place … ce qui est excellent en trial moderne, mais pas trop en terme de business.
La montée en puissance d’ELECTRIC MOTION qui s’est tout de même adjugée en 2020 le titre au championnat de France de trial en S1 avec Gaël CHATAGNO, le titre de champion du monde des marques de TRRS, la superbe technologie proposée par VERTIGO et ses motos belles, modernes et efficaces, sans compter que 2022 devrait voir arriver une nouvelle SHERCO avec un moteur tout petit et diablement efficace, et peut-être une toute nouvelle BETA.
Il est clair que depuis quelques années GAS GAS n’est plus l’entreprise novatrice et dominatrice du marché qu’elle était autrefois. Et que de proposer du réchauffé à grand coup de communication, n’est probablement pas de nature à faire grimper ses statistiques de ventes : pour mémo, en 2020, GAS GAS n’a eu que 164 trials immatriculées … on est loin des chiffres des années 2000 que Philippe BERLATIER et Denis GABRIEL pourraient donner si cela leur semble intéressant afin de faire avancer le débat.
En tout cas, celles et ceux qui aiment cette marque mythique, et ils sont nombreux, en attendent mieux que de la communication … De l’action que diable !!