Match Enduro Trial …

Le trial et l’enduro ont quelques points en communs tels que le fait qu’ils se pratiquent en pleine nature, que cela reste des disciplines de niches et que quelques marques qui font le bonheur de l’une font aussi le bonheur de l’autre.

Avant hier nous vous avions proposé un article qui déclinait les ventes 2022 de vos motos de trial, et ce par modèles.

Ce qui caractérise  l’enduro et le trial,  d’un point de vue général, c’est  que l’élève a depuis longtemps dépassé le maître : l’enduro est bien plus populaire et pratiqué que le trial. Et cela se ressent au niveau des ventes de ces motos, qui, depuis plus de 20 ans, caracolent largement au-dessus des ventes de motos de trial.

2022 n’a pas échappé à la règle, et l’écart s’est un peu plus creusé l’an dernier, puisqu’alors que le trial a régressé de 17,1 % (924 immatriculations contre 1114 en 2021 – année COVID), l’enduro, s’il a peu progressé, + 1,7 %, eh bien il a progressé quand même !

Et ce qui est formidable pour l’enduro, c’est que si les ventes restent très en deçà du sommet de2005 qui étaient de 10822 motos contre 7405 en 2022, cela fait huit fois plus de motos d’enduro vendues que de motos de trial : et ça, cela change la donne.

En effet, avec un marché bien plus porteur les marques ont les moyens de quelques ambitions (sportives, développements etc.), ce qui est bien plus compliqué pour le trial. Ceci expliquant cela.

Là où nos disciplines presque rivales se rejoignent c’est sur les acteurs majeurs : les constructeurs.

En trial le top 5 a à sa tête à égalité, BETA et GASGAS, puis TRRS, SHERCO et VERTIGO, tandis qu’en enduro ce sont BETA, KTM, SHERCO, HVA et GASGAS. Trois sur cinq de chaque côté !

Là où l’enduro creuse l’écart c’est sur la façon dont il a su évoluer vers des usages parallèles tels que les extrêmes, les prairies etc. offrant aux pratiquants davantage de choix, donc de raisons de pratiquer en compétition. Quelques essais furent faits dans le trial, dont l’OPENFREE de Bernard ESTRIPEAU, mais rien de bien concluant malheureusement.

Les instances tricolores et mondiales du trial ne sont même pas capables de gérer les basiques avec pour la FIM Trial un règlement unique pas utilisé sur les championnats nationaux, règlement rejeté par l’immense majorité, et pour la Commission trial de la FFM l’incapacité rédhibitoire à sortir de son Championnat de France. Enfin, globalement, sans parler de l’hyper sous médiatisation du trial !

Bref tout ceci expliquant cela laisse à l’enduro de belles années à venir tandis que le trial, au mieux … végétera un peu plus !