Depuis maintenant 17 ans le trial souffre de l’immense domination de Toni BOU, qui par son talent, son professionnalisme et sa longévité écrase notre discipline au point d’avoir remporté, il y a tout juste une semaine à Vertolaye, son 17ème titre individuel consécutif de Champion du Monde.
Si on ne peut que saluer ce champion d’exception, il est clair que cette ultra domination n’est pas bonne pour le trial, puisque le championnat est sans suspens et sans grande saveur dans la catégorie TRIAL GP.
Sans aller jusqu’à cet excès de domination, des situations similaires ont poussé certaines fédérations à ajuster le tir et modifier leurs règlements afin de redonner à leurs sports, tout l’attrait qu’ils méritaient.
Ce n’est pas le cas de la FIM Trial, dirigée par Thierry MICHAUD, toujours inapte à la moindre idée novatrice et qui non contente de dépenser des sommes surréalistes (on parle de déjà plus de 200000 €) pour réaliser un « commissaire électronique » pour palier les carences d’un règlement dont pratiquement 100 % des pilotes qui roulent le mondial ne veulent pas entendre parler, se complait dans cette version insipide de notre sport au plus haut niveau. Pire la CTR FIM fait tout pour favoriser cette hégémonie !
En effet, non contente d’étouffer dans l’oeuf les progrès techniques des meilleurs trialistes du monde en imposant un non-stop ringard, dépassé, sans saveur pour le public et très compliqué à juger par des commissaires bénévoles, le format du TRIAL GP de seulement 2 tours (12 zones) avec une pause casse-croute de 45 minutes entre les deux tours, n’est pas de nature à favoriser l’émergence de la jeunesse qui pourrait avoir davantage de chance de prendre le pouvoir sportif si l’aspect physique entrait davantage en ligne de compte.
En 1989, ce même Thierry MICHAUD avait remporté dans mon village de Bertignat (63) une manche de Championnat de France, dotée de 3 tours de 15 zones, chacun des tours faisait pas moins de 17 Km : ça c’était du sport ! À minima le TRIAL GP devrait se disputer sur 3 tours d’au moins 10 zones (ceci afin de faciliter le travail des clubs organisateurs) en stop, avec un temps limite dans la zone, et avec au moins 12 Km d’inter zone.
Même situation aussi inintéressante au Trial Des Nations, où rien n’est fait pour donner davantage de saveur à cette épreuve formidable, où l’esprit d’équipe prédomine sur l’individualisme, ce qui, dans un sport ego centrique comme le trial, est vraiment super.
L’Espagne ultra domine le Trial Des Nations et si ce n’est que cela permet au public de voir les trois meilleurs espagnols du moment, qui sont très souvent les trois meilleurs trialistes du monde, rouler dans un esprit d’équipe et relativement décontractés, pour le reste, dans la catégorie WORLD CHAMPIONSHIP l’intérêt réside sur qui fera second ou troisième, tandis que dans les autres catégories il y a un réel intérêt sportif.
Que faire pour redonner à ce Trial Des Nations toute la saveur à laquelle il a le droit ?
La piste qui serait peut-être la plus juste serait de revoir la composition des équipes dans la catégorie WORLD CHAMPIONSHIP.
On pourrait imaginer des équipes de 3 ou 4 pilotes, avec un TRIAL GP, un TRIAL 2, un TRIAL 3 et, pourquoi pas, une féminine … et le comptage de tous les points de tous les pilotes !
Et afin de permettre à plusieurs grands noms du trial de participer, d’ouvrir cette catégorie à 2 équipes par pays et laisser aussi le loisir aux autres de participer par exemple dans la catégorie CHALLENGE qui est mixte.
Mais ceci n’est qu’un exemple, je suis persuadé qu’en se creusant un peu la tête on peut imaginer d’autres scénarios.
Cependant, pour cela, il faut avoir l’esprit ouvert, être à l’écoute du monde du trial … ce qui n’est pas sa tasse de thé, on le constate avec le non-stop banni de tous les grands championnats nationaux et que Thierry MICHAUD continue d’imposer au monde dit trial, largement réfractaire à cette règle (pour preuve voir ce qui s’est passé avec le Championnat d’Europe 2023 et le retour au stop).
Cependant, Thierry MICHAUD a de bien plus grandes ambitions pour notre sport, puisque, selon 2 sources plutôt sures, sa plus grande préoccupation pour 2024 serait d’avoir … un bureau lui étant destiné à l’arrière du podium FIM sur les épreuves de TRIAL GP, bureau qu’il pourrait … fermer à clef !
Voilà qui va faire avancer notre sport, sans aucun doute !