Depuis le 1er Janvier de cette année 2021, la norme d’homologation des véhicules à moteur est passée à l’Euro 5, plus contraignante que le fut la norme Euro 4, notamment en matière d’émissions polluantes.
En ligne de mire, la norme Euro 6, mais qui elle ne devrait pas vraiment impacter nos motos de trial.
Qu’est-ce qu’il y a sur le marché ?
Tout d’abord les machines ayant les moteurs les plus techniquement avancés, ce sont les MONTESA et les VERTIGO.
Les MONTESA, avec la seule technologie 4 temps du marché et son système d’injection, ne devrait pas trop craindre les évolutions des normes, et ce à plusieurs égards.
Tout d’abord de par ce moteur à quatre temps, qui est naturellement moins pollueur que le deux temps (pas d’huile brûlée mélangée à l’essence), et donc plus facile à mettre à la hauteur des exigences normatives.
Ensuite, c’est HONDA. Le leader mondial du deux-roues motorisé, disposant de moyens immenses, de centres de recherches et d’une pléiade d’ingénieurs qui, très probablement, travaillent de concert avec les autorités internationales qui élaborent les normes.
Enfin, parce que chez MONTESA HONDA on a toujours privilégié le réalisme, l’efficacité et la fiabilité … et pas le fun.
La seconde marque qui est techniquement avancée c’est VERTIGO, qui, suivant les pas de OSSA (aujourd’hui disparue), a travaillé une moto deux temps, dotée d’un système d’injection, et non pas d’un simple carburateur.
Dans une moindre mesure qu’avec le moteur quatre temps, l’injection liée au deux-temps, permet des réglages très fins, allant dans le sens recherché par les normes anti-pollution.
Et puis il y a les autres, et ceci n’est pas péjoratif, qui proposent du deux temps, à carburateur : GAS GAS, SHERCO, BETA, TRRS, SCORPA et JOTAGAS. Deux temps également.
Avant de poursuivre, petite exception technique pour le TRRS qui propose sur ses modèles, au choix du client, le démarreur électrique, qui est une belle avancée technique, mais qui n’apporte rien quant au rapport avec la norme Euro 5.
Il ne faut cependant par nier les qualités des moteurs de ces marques, qui correspondent vraiment aux attentes des trialistes, mais il est certain que plus le temps passe et plus il leur sera difficile de passer les tests.
Cependant, la vérité, et ceci est probablement le cas de TOUTES nos motos de trial, lorsqu’elles arrivent en concessions, affublées de leurs appendices nécessaires à la conformité normative, votre 300 cc deux temps marche comme une mobylette et votre 250 cc comme un Vélo Solex … donc inutilisables en zones.
En concessions, pour pouvoir trialiser, elles sont dépourvues de tous ces appendices. Et là on est bien loin de coller à la norme.
Enfin il y a l’EXCEPTION, celle qui passera les normes pendant de nombreux années, à moins, peut-être, que les normes se mettent à prendre en compte toute la vie de la moto (de sa conception à son recyclage), c’est la gamme ELECTRIC MOTION.
Avec ses moteurs électriques, la marque Française peut concentrer sa R & D à d’autres tâches que la pollution, car au roulage, leurs motos n’émettent aucun rejet de CO2 ou autre fumée toxique.
Cependant, il faut prendre en considération que le trial est un marché de niche, je pourrais même dire de « petite niche », et donc on pourrait presque espérer des dérogations, tant l’impact de notre sport sur l’environnement est infinitésimal. Mais c’est de l’ordre du rêve.
Quoi qu’il en soit, les bureaux d’études de tous les constructeurs qui nous régalent avec leurs motos de trial toujours plus performantes, à tous les niveaux, vont devoir de plus en plus plancher sur ce sujet et ceux qui resteront au deux-temps devront très certainement adopter l’injection.