La semaine dernière, nous avons choisi le mode humour dans cet article, pour mettre en avant l’inaction de la FFM face à l’Affaire Allassac. Celui d’aujourd’hui se veut moins rigolo mais plus dans l’analyse de la situation.
Je ne vais pas vous refaire toute l’histoire, mais on peut considérer ce qui s’est passé à ALLASSAC, avec le non départ des pilotes ÉLITE Français, comme un événement majeur, triste mais d’importance capitale pour la vision de l’avenir sportif du trial Français.
Comme nous l’avons déjà dit, on ne peut que saluer le travail effectué par la Commission trial, insufflé par son Président François COURBOULEIX, afin de faire de ce championnat ce qu’il est aujourd’hui, mais là où le bât blesse c’est qu’il semble que la Commission n’ait pas regardé plus loin et surtout ait tendance à se contenter de l’acquis, alors que, comme dans toute activité humaine, il faut regarder loin, anticiper, innover.
Comme la FFM n’a communiqué sur rien en ce qui concerne cette affaire, on ne peut que faire des suppositions, mais ce qui suit ne devrait pas être loin de la réalité.
La réalité c’est que le Jury qui a déjugé des commissaires, en catimini, a commis une faute, et comme la FFM sanctionne bien volontiers les pilotes qui dérogent aux règles, on est en droit d’exiger autant de fermeté de l’institution pour ses membres qui ont fauté.
Cependant il semblerait que pour que la FFM avance sur ce sujet, il faudrait qu’il y ait eu une réclamation officielle d’au moins un pilote.
À ce jour il n’est pas certain qu’une telle réclamation ait été déposée, et donc de fait, bien au chaud dans son carcan fédéral, la FFM fait le dos rond.
Et c’est bien cela que l’on peut leur reprocher aujourd’hui.
En effet, face à un incident majeur, on attendait de la FFM une attitude plus moderne, plus respectueuse des pilotes et du monde du trial en général. Ainsi, elle aurait dû au moins communiquer et expliquer ce qu’elle comptait faire pour, à l’avenir, être davantage à l’écoute de pilotes ET SURTOUT de ne pas être statique, avec des oeillères, en mettant en avant son intention de désormais anticiper davantage les choses.
Je vais rabâcher, mais si, comme nous l’avions suggéré dans un article avant le début de la saison, et si la FFM avait écouté les pilotes qui étaient dans cette même vision des choses, si la Commission avait décidé de faire ce qui marche bien en Italie, avec un classement International et un classement National pour la catégorie la plus relevée (TR1) eh bien on n’en serait jamais arrivé à cette affaire d’Allassac.
J’imagine la FFM nous répondre (ce qu’ils ne feront pas ni officiellement ni officieusement) avec des arguments du type « ce n’est pas possible car le règlement ne le permet pas » … réponse qui ne tiendrait pas la route, car les règles, quelles qu’elles soient, ne sont jamais gravées dans le marbre, et quand l’exigence d’action est là, eh bien il faut AGIR !! et promptement !!
Pour conclure : il est important de crever l’abcès, d’apporter une réponse viable aux pilotes, ne pas fermer la porte (loin de là) aux pilotes étrangers qui viennent sur notre Championnat de France et le valorisent par leur présence à côté de nos pilotes Français, mais de reproduire l’exemple Italien, et regarder avec une totale objectivité l’état du trial sportif Français … et cela fera l’objet très prochainement d’un article sur ce site …