Hier j’ai eu l’opportunité de parcourir plusieurs kilomètres (ville, route et un peu d’autoroute) au volant d’une TESLA Model 3.
Tout au long de ce parcours, je n’ai pas pu m’enlever de la tête les quelques fois où j’ai roulé en zones avec la EPURE d’ELECTRIC MOTION.
Alors l’idée m’en venue de faire une sorte de comparaison … qui n’est pas, bien entendu, un comparatif.
Pour pénétrer dans cette auto résolument du 21ème siècle, pas de clef, mais une carte comme celle avec lesquelles on ouvre la porte de sa chambre à l’hôtel.
Une fois à l’intérieur de la TESLA Model 3 on a l’impression de pénétrer dans un autre monde. En effet, seuls deux boutons au volant, un levier à gauche de celui-ci pour les clignotants et les essuie-glaces, et un à droite pour le mode parking, roulage et recul : c’est tout.
Le reste est géré par un immense écran tactile, type grande tablette, très visuel et assez intuitif.
L’auto est hyper spacieuse et plutôt sympa à l’intérieur, et même si on est loin des critères européens en matière d’ambiance, rien de choquant.
Une simple action sur le levier à droite du volant, et une pression sur l’accélérateur, et l’auto s’élance sans un bruit. C’est fantastique.
Si on titille plus fortement l’accélérateur, la montée en vitesse est impressionnante, digne de nombreuses sportives à pistons et on devient vite le roi du démarrage au feu vert !
Le tout en silence !
La direction est très souple à l’arrêt ou en manoeuvre et durcit au fur et à mesure que la vitesse augmente …
Au guidon de la EPURE on ressent un peu les mêmes sensations : accélérations rapides et franches, bruit léger, et, comme toutes les trials, commodos réduits à leur plus strict nécessaire.
Là où la EPURE prend l’avantage sur le Model 3 c’est sur la partie cycle, comparée au châssis et suspensions de l’Américaine.
En effet, la EPURE adopte toutes les qualités de nos motos de trial, avec un cadre efficace, léger et d’excellentes suspensions : elle supporte la comparaison avec les thermiques sans aucun problème. Au bout un comportement sans reproche.
Pour le Model 3 on roule dans une américaine, et si pour 90 % du roulage le couple châssis / suspensions est également très bien, dès qu’on attaque un peu dans un virage l’auto n’est pas aussi efficace qu’on aurait pu l’espérer. Attention, il ne faut pas croire qu’on va quitter le route au premier virolet serré, non, mais il n’y a pas la précision que l’on va retrouver sur une auto française par exemple.
Ce qui est le plus déstabilisant sur la EPURE, lors des premiers tours de roue, c’est le manque d’inertie : quand vous décélérez la descente en régime est lente, aussi il faut un certain temps pour s’y habituer.
Sur la TESLA c’est un régal de ce point de vue. Non seulement les décélérations sont franches lorsqu’on lève le pied de l’accélérateur, mais en plus, il y a un système de freinage automatique qui fait qu’on ne touche quasiment pas la pédale de frein. Même en arrivant à un feu, pour peu qu’on anticipe un peu, la voiture s’arrête toute seule.
Bon, si un tel système serait trop pour une zoneuse, par contre un peu plus d’inertie sur le moteur de la EPURE serait un vrai plus, et encore mieux si chacun pouvait le régler à sa guise. Et ça je sais que c’est possible, car dans une des entreprises que j’ai créée dans ma vie, j’ai eu des machines qui tournaient à très grandes vitesses, et dont les décélérations étaient réglables de l’arrêt quasi brutal à une décélération hyper lente, ceci en jouant sur un switch relié à l’électronique.
Au final cette auto et cette moto sont 100 % dans l’air du temps. On aime ou on n’aime pas. Chacun est libre. Mais moi, je n’hésite pas à le dire, j’ai adoré les deux et si l’auto électrique la plus vendue au monde ne manque que d’une touche de précision dans son châssis, c’est bleufant de la conduire, tout comme c’est intéressant de zoner avec la Française électrique.