Ayant déserté la mondial depuis pas mal de temps, je suis arrivé à CHARADE, pour la Grand Prix du Championnat du Monde de Trial 2021, avec en tête toutes les vidéos parues ces dernières années, montrant de façon flagrante que si la règle du Non Stop était bien toujours de mise, elle n’était pas appliquée.
De fait, depuis longtemps je me demande à quoi sert une règle, un règlement, si ceux qui l’ont érigé ne le font pas appliquer, et ce d’autant plus, dans ce qui se fait de mieux dans n’importe quel sport : le championnat du monde !
Pourtant, avant même que le premier pilote ne se lance dans la toute première zone à CHARADE, j’ai parlé avec une personne, et je la prie de m’en excuser, mais j’ai rencontré tellement de monde sur ces deux jours que je ne me souviens plus qui était-elle, donc cette personne me disait qu’en Italie le Non Stop avait été plutôt bien appliqué.
J’étais assez septique car j’ai vu des vidéos, même une réalisée par la FIM elle-même, et visiblement de nombreux stops n’avaient pas été pas sanctionnés.
Avant tout je tiens à préciser que sur ce mondial de CHARADE, à part les zones 7 et 11, je suis allé sur toutes les autres pour prendre des photos, et donc j’ai eu largement le loisir, de 10 h du matin à 17 … non stop … de voir comment le règlement était appliqué. Il est également important d’insister sur le fait, que, de mon point de vue, les commissaires ont été très largement EXEMPLAIRES, car ils ont fait de leur mieux pour respecter le règlement, sans pour autant TUER l’épreuve, car il faut le dire clairement, s’ils avaient appliqué le règlement au pied de la lettre, les scores auraient stratosphériques.
Chaque commissaire a agit en son âme et conscience et, par exemple, j’ai passé pas mal de temps sur une zone avec l’un d’eux, que j’apprécie tout particulièrement depuis de nombreuses années, et qui a fait preuve d’une juste tolérance donnant leur chance, de façon équitable, à tous les pilotes.
Au delà donc de cette considération, je peux vous le dire, si nos commissaires avaient fait du zèle, que dis-je, s’ils avaient tout simplement appliqué à la lettre la règle du Non Stop, MÊME en accordant trois secondes de tolérance en cas de stop, il est clair que les scores auraient grimpé de façon … exponentielle !
Cela fait des années que www.planetetrial.com dénonce un règle TRÈS difficilement jugeable, TRÈS difficilement applicable et surtout néfaste au trial.
Les personnes présentes à CHARADE hier, auront en mémoire le passage de Toni BOU, dans l’ultime zone de cette compétition, où le « Maître » a fait une démonstration de son immense talent en passant tout le début de la zone en rebondissant sur la roue arrière, offrant au public ce superbe cadeau du trial moderne, enthousiasmant, technique et laissant à chacun un souvenir inoubliable.
Toni BOU s’est probablement permis cette façon de passer le début de la zone, car il savait qu’il avait course gagnée et qu’il pouvait rouler comme il l’aime, comme on le voit faire sur ses nombreuses vidéos à l’entraînement, comme nous aimons majoritairement le trial.
Bien entendu il est hors de question de vouloir que le trial ne puisse exister que par ce genre façon de rouler, car tout le monde n’est pas Toni BOU, mais revenir à une règle du stop, permettant au trial moderne de s’exprimer totalement, là ce serait une véritable avancée.
Si on prend les zones de CHARADE, tracée à priori pour du Non Stop, et qu’on applique le règlement Stop, la FIM aurait offert bien davantage de plaisir aux pilotes, et ce quelles que soient les catégories. Il y aurait eu également, très probablement, moins de stress pour les commissaires et davantage de satisfaction pour le public.
Le temps imparti dans la zone limitant la pinaille qui à une époque a été très préjudiciable à notre sport.
Je sais bien que ces quelques lignes ne changeront pas grand chose car la FIM s’obstine dans son erreur et la fierté mal placée de certains fait qu’il faudrait qu’ils repoussent leur immense orgueil pour avouer qu’ils ont eu tort.
Pourtant, dans l’histoire de l’humanité, nombre de très grands hommes (au sens humain : donc femmes et hommes) ont avoué leurs échec et sont sortis grandis ce ces aveux et parfois de leur retour en arrière.
Ce que nous proposons à la FIM c’est un retour en arrière pour un grand pas en avant, celui du trial moderne, éblouissant à très haut niveau et permettant un jugement plus aisé et plus juste ! … et offrant au public un spectacle inoubliable !
Alors vous les dirigeants du trial mondial, OSEZ faire preuve d’humilité et offrez à nouveau au trial mondial ce qu’il a de plus beau.