Tout sauf Toni Bou …

Avant de développer cet article, nous tenons à adresser toutes nos excuses à Toni BOU, cet immense Champion, pour le ton volontairement provocateur et excessif du titre de cet article qui aurait pu tout aussi bien s’intituler : Tout sauf Adam RAGA, sauf Gabriel MARCELLI, sauf Matteo GRATTAROLA etc.

Ceci dit, venons-en au coeur de ce qui nous chagrine. Depuis la fin du Championnat de France de Trial Urbain, les trials urbains ne sont plus des compétitions mais des spectacles où la plupart des pilotes présents sont des étrangers (Toni BOU, Adam RAGA etc.) et même si certains pilotes tricolores sont présents (Benoit BINCAZ, Hugo DUFRESE), ces trials urbains font la plupart du temps la part belle aux trialistes étrangers.

Si sur la forme il n’y a pas à redire, car les organisateurs sont maîtres de leurs choix, sur le fond il n’en est pas de même … à notre avis.

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Pourtant, comme le prouve cette photo du Trial Urbain d’Ambert, manche du Championnat de France de Trial Urbain il y a quelques années, nul besoin de tant de têtes d’affiches pour attirer du public en masse.

Le Championnat de France de Trial Urbain a prouvé dans le passé que les pilotes tricolores, pour peu que l’on communique un peu et qu’on organise des beaux urbains, suffisaient largement à attirer un public nombreux, qui s’est vite passionné pour notre sport car la masse était faite de béotiens !

Or l’un des buts des urbains c’est d’apporter le trial à ces gens qui n’y connaissent pas grand chose ou rien du tout à notre sport, et, si possible, susciter des vocations. 

Et de ce point de vue là, le Championnat de France de Trial Urbain a totalement coché les cases !

L’aventure avait débuté par un trophée organisé par quelques clubs, puis par une appellation  Coupe de France pour au final devenir un vrai Championnat de France. Avec comme crédo majeur : VALORISER les pilotes Français, de pratiquement tous les niveaux, filles et garçons !

Comme aujourd’hui on constate, une fois encore, la totale incapacité et incurie de la FFM et donc de sa Commission Trial, à travailler pour relancer ce Championnat de France de Trial Urbain, on constate également que les urbains d’aujourd’hui ne font la part belle que principalement aux pilotes étrangers et que cela ni ne valorise les pilotes français, ni n’est de nature à créer des vocations, tant le niveau est élevé.

Quand à l’époque du Championnat de France de Trial Urbain, les parents qui venaient avec de jeunes enfants voyaient des minots, de l’âge de leurs gosses, rouler les urbains, ils avaient aussitôt la connaissance que c’était abordable à tous, et aux plus jeunes, aussi avaient-ils moins de réticences à écouter leurs enfants réclamant d’apprendre le trial.

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De voir évoluer Toni BOU, Adam RAGA, Gabriel MARCELLI etc. c’est un superbe spectacle, dont nous ne somme pas certains que l’immense majorité du public puisse réellement évaluer la technique nécessaire, mais qui, c’est certain, ne génère pas de nouvelles vocations. 

Enfin il conviendrait de méditer sur ces quelques lignes publiées il y a de nombreuses années sur ce site et qui reprenait quelques mots de Loïck PEYRON, navigateur célèbre : “Il faut rapprocher le spectacle du public et pas l’inverse”.

Donc recréer un Championnat de France de Trial Urbain serait une excellente chose.

Car si en plus on en profite pour valoriser le trial FRANÇAIS et ses pilotes, cela ne peut qu’être profitable à notre sport !