Il y a quelques jours nous vous proposions dans un article une réflexion sur l’idée de voir les fameux et magnifiques SSDT, qui, à nos yeux, devaient imaginer se réinventer … un tout petit peu.
En effet, certains ont constaté que quelques pieds importants pour la gagne, avaient un peu été … occultés, mais aujourd’hui avec les téléphones portables dotés de caméra et la possibilité d’envoyer immédiatement les vidéos sur les réseaux sociaux, eh bien ce qui pouvait passer au travers il y a encore quelques années, ne l’est plus aujourd’hui.
De fait, face à cette réalité, il serait dommage que l’image de cette belle épreuve, passionnante et mythique, souffre de plus en plus à l’avenir du carcan dans lequel elle s’est enfermée, tout particulièrement en ce qui concerne le jugement et les pieds attribués à chaque pilote.
Aujourd’hui ce Propos d’un trialiste, est intéressant car il s’agit d’un pilote qui a participé à plusieurs reprises aux SSDT et qui apporte donc l’oeil du vécu. Il a souhaité resté anonyme, aussi nous allons respecter sa volonté et ne citerons donc pas son nom.
Voici ses réflexions …
Le débat est ancien et moult Français n’ont jamais admis l’absence de carton de pointage et un « arbitraire » souvent contesté, faute de pouvoir plaider sa cause. Étant par ailleurs, épisodiquement commissaire de zone, il faut souligner quelle concentration est nécessaire pour juger 300 pilotes, et qu’il est donc difficile de tenir toute une journée.
Par ailleurs, l’absence de dossard ne facilite pas la tâche des « observers », car pendant que le pilote s’élance, le commissaire doit écrire son numéro et parfois le deviner (car recouvert de terre – d’où l’intérêt de nettoyer sa plaque avant d’entrer dans la zone).
Il reste cependant les pieds « cachés » ou l’évaluation de l’arrêt de progression et du recul, souvent sévèrement jugés par les commissaires les plus âgés qui sont également intolérants avec le « sur place » espagnol !
Pour autant les réclamations sont possibles, d’autant que désormais la preuve est facile grâce aux smartphones et vidéos. Mais personne n’ose vraiment déposer ?
En outre je pense que la sévérité des uns est plus ou moins lissée par un peu plus de lest des autres sur les six jours de course. Sur la durée de la compétition, chaque pilote peut bénéficier à son tour de « l’aveuglement » ou de la mansuétude du commissaire, certes probablement plus influencé par « l’aura » d’un Dougie LAMPKIN que par celle d’un inconnu, comme cette année, Alex FERRER.
Il y donc des solutions possibles :
- Dossards lisibles et obligatoires pour faciliter le job des commissaires.
- Augmenter le nombre de commissaires.
- Mettre en oeuvre un système rapide et pratique de réclamation susceptible de ne pas ralentir l’affichage des résultats.
- Éviter l’entrée de plusieurs pilotes dans la même zone comme c’est plutôt le cas au Scott et même si aux SSDT c’est moins fréquent, car les meilleurs se méfient de l’inattention des observers, et surtout de l’obstacle que constitue la pince.
Voilà le débat reste ouvert avec l’espoir que cela pourrait interpeler les organisateurs !?