Jordi Tarres : passéisme moderne …

Depuis la fin de sa fabuleuse carrière de pilote, couronnée de nombreux titres, dont 7 en ce qui s’appelle aujourd’hui le TRIAL GP, Jordi TARRES a toujours fait tout ce qu’il pouvait pour redonner à notre sport tout ce qu’il pouvait, car le trial lui a tant donné.

Parmi ses activités on l’a retrouvé à la tête d’un team qui a mis le pied au « cale-pied » de plusieurs jeunes espagnols, il fut actif dans la création de marques de motos de trial, dont la dernière, TRRS, qui propose une très bonne machine, qui brille chaque fin de semaine dans les différents championnats du monde entier.

Dans le dernier Trial Mag, le 111, dont nous avons déjà parlé dans un article, il y a une interview avec de très intéressants propos de Jordi, pour lequel, à titre personnel, je voue une véritable vénération.

J’ai eu la chance, le privilège même, de croiser son chemin à plusieurs reprises, dont l’une très intimiste grâce à mon ami Carlos SOLÉ, et au-delà de l’admiration que j’ai pour l’homme et le magnifique Champion qu’il fut, sa simplicité et sa gentillesse sans limite m’ont toujours impressionné.

Aussi quand il parle de TRRS et surtout de sa vision, son analyse du trial, je ne peux que boire ses paroles et avouer que son point de vue sur notre sport est très pertinent, non pas parce que dans la majorité de ses propos nos avis se rejoignent.

Sa vision du trial est très moderne mais à la fois un peu passéiste quand il suggère de revenir à certaines bases mais, contrairement à ce qu’à fait Thierry MICHAUD avec le non stop, en apportant beaucoup de modernisme.

Bien entendu je vous invite à lire cette interview et de forger votre propre opinion sur les propos tenus par Jordi TARRES.

Cependant, le point le plus frappant, où nous nous rejoignons totalement, c’est sur le devenir du trial. Comme beaucoup d’entre nous, il pense (et c’est déjà un fait constaté) qu’il sera de plus en plus difficile de rouler en toute liberté, surtout près des villes où le potentiel de trialistes est le plus important;

Comme Planète Trial l’a déjà dit à de nombreuses reprises, l’avenir de notre sport passera très certainement par des clubs près (à l’intérieur) des villes, où chacun pourra s’adonner à sa passion en toute tranquillité. Même si ce n’est probablement pas ce qu’il faudrait souhaiter au trial. Mais ce n’est qu’un constat de l’évolution de nos sociétés et nous ne sommes probablement qu’au début de nombreuses marginalisations.

Notre société est devenue de plus en plus sectaire et les politiques de tous bords imposent des technologies (autos électriques), s’attaquent à l’automobile (ZFE), la moto (Contrôle Technique) et nous devons avouer une forme d’impuissance, faute de pouvoir nous mobiliser afin de nous faire entendre, comme les font les agriculteurs français, mais aussi européens, depuis plusieurs semaines.

Le trial est un microbe de la pollution, car il ne représente rien dans la pollution globale de notre planète, mais les interdits le touchant et plus largement la moto verte, sont de plus en plus omiprésents.

Alors s’il veut survivre notre sport doit s’adapter et Jordi TARRES énonce quelques pistes intéressantes pour cela …