Trial GP 2024 : bilan tricolore …

Comme le dit le pragmatique adage populaire : “c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses”, alors comptons ! Le TRIAL GP 2024 a pris fin hier à Ripoll en Espagne et il parait intéressant de faire un bilan de nos tricolores, qui, globalement, n’ont pas démérité. Mais …

TRIAL GP : pour nous Français, avoir deux pilotes dans la catégorie reine, c’est super, et la bonne surprise vient du “rookie” de l’année, notre jeune ami Hugo DUFRESE. Il est arrivé au début de cette saison avec la pleine possession de ses moyens, car il ne fut pas blessé la saison passée, contrairement aux deux saisons antérieures, ce qui lui a permis d’exprimer totalement son trial.

Notre avis est mitigé quant à cette arrivée dans la catégorie reine. En effet, d’une part on constate qu’il fut loin, très loin d’être ridicule, et c’est formidable pour lui et ses proches qui font d’énormes efforts pour qu’il ait pu rouler cette saison encore sans véritable aide d’une marque. D’autre part, on se dit que au vu de la façon dont il a roulé, avec une sixième (!) place en Belgique et un septième (!) place en France, on imagine que s’il était resté en TRIAL 2 il aurait probablement pu jouer la gagne car cette année, dans cette catégorie, malgré son titre, Jack PEACE ne fut pas ultra dominateur.

Mais bon, ce fut son choix et nous le respectons, et Planète Trial qui a petitement contribué à l’aider financièrement cette année encore ne regrette pas de l’avoir fait.

Pour Benoit BINCAZ, il faut le dire, ce ne fut pas une très bonne année, malheureusement pour lui, car ce garçon est toujours aussi super. Pourtant tout avait plutôt bien commencé au Japon avec une sixième puis une cinquième place lors des deux premières courses, mais ensuite ce fut bien plus difficile, Benoit peinant à quitter le ventre mou des 8ème à 12ème positions, et c’est dommage car nous savons

tous qu’il vaut bien mieux que sa neuvième place au général final, juste devant Hugo DUFRESE, 10ème donc.

On espère de tout coeur que pour 2025 Hugo aura un vrai guidon d’usine tandis que Benoit aura lui tout ce qu’il faut pour montrer son véritable niveau. 

TRIAL 2 : le bilan est très mitigé. Pour le très positif, ce sont les beaux résultats de Gaël CHATAGNO, qui en plus a terminé en beauté avec une victoire en Espagne jour 2, et qui malgré quelques trous d’air, termine à une belle sixième place, derrière des thermiques  sur-vitaminées, prouvant ainsi que le trial peut aller vers ce mode de propulsion en se conjuguant parfaitement à l’électrique, et l’annonce de HONDA la semaine dernière en est une preuve supplémentaire.

Le négatif c’est la pauvreté de notre présence Française dans cette catégorie hyper relevée où Britanniques, Espagnols et Italiens font la loi ! Car même si Hugo DUFRESE était resté en TRIAL 2,  ils n’auraient été que deux, et cette absence de pilotes en nombre et forcément en qualité, est la preuve flagrante de l’échec de la FFM avec sa filière sportive de haut niveau. Au fil des ans elle a abandonné de bons pilotes, certains (nombreux) titrés sur l’Europe et/ou le mondial, auxquels si on leur avait donné davantage de chances de poursuivre leur carrière, auraient probablement brillé au fil des ans.

Alors quand la FFM clame haut et fort qu’elle mise tout sur un seul pilote, au-delà de la pression mise sur celui-ci, de la forte probabilité qu’en cas d’accident ou de lassitude tout s’écroule en quelques instants, dans tous les sports la qualité est importante, certes, mais le nombre aussi car il génère de la stimulation et de la montée en puissance et en qualité !

Anglais, Espagnols et Italiens en sont des preuves tangibles !

TRIAL GP WOMEN : Naomi MONNIER est l’autre pilote aidée (dans la mesure de nos petits moyens) par Planète Trial cette année encore. Pour elle la saison fut mi figue mi raison pourrait-on dire !

En effet, Naomi cette année relevait un énorme défi, celui de changer de moto avec, et ce n’est pas rien, le passage du 2 temps au 4 temps ! Globalement ce fut très positif car la jeune femme a vite assimilé les différences et roule sur cette MONTESA aussi bien que sur un deux temps. 

Sans avoir parlé avec elle, il est certain qu’elle doit être déçue de son résultat final, car elle visait le podium, et sa magnifique seconde place en Allemagne, sur des zones pas forcément à l’avantage du 4 temps, prouve qu’elle a les moyens des ses ambitions. Sa pudeur et sa discrétion n’ont pas laissé filtré les petits soucis de santé qu’elle a eu : nul doute cependant que cette année 2024 n’est qu’un formidable tremplin pour 2025 où, gageons, que le podium sera atteint !

L’autre pilote féminine qui participait à cette édition 2024 du mondial, fut Alycia SOYER, qui avait remporté le titre du TRIAL 2 WOMEN l’année dernière à Vertolaye.

Cette saison 2024 fut donc celle du premier apprentissage du plus haut niveau féminin, aussi la jeune femme, onzième au général final (contre 4 pour Naomi MONNIER), a engrangé un maximum d’expérience et nous ne doutons pas que l’année prochaine elle va remonter au classement général pour figurer entre les 5ème et 8ème positions finales.

Enfin dans cette catégorie du plus haut niveau féminin, on peut regrette qu’il n’y ait plus que deux tricolores : la FFM devrait faire également davantage d’efforts envers les pilotes féminines.

Trois ou quatre Françaises ce serait un meilleur ratio, ce qui permettrait de mieux rivaliser avec les Britanniques, Espagnoles, Italiennes et Allemandes. 

TRIAL 3 : c’est la catégorie où, et on ne peut que s’en réjouir, nous fûmes les plus représentés. De plus un podium de trois en fin de championnat de Roméo PIQUET et une quatrième place finale pour Pablo ECHENE, sont déjà très positifs, même si on aurait aimé voir Roméo sur la seconde marche du podium qui était à sa portée.

Mais il n’y a pas eu que ces deux “leaders” pour animer le clan tricolore dans cette catégorie qui assure la promotion des champions de demain.

Nous en avons déjà parlé lors de la fin du championnat pour ces jeunes, aussi nous allons pas refaire le match, mais il faut faut noter la belle saison de Léo SAFFER, qui fut sa première sur la totalité du championnat du monde, et qui termine 13ème au général, avec quelques soucis mécaniques mineurs, mais présents, qui lui ont fait perdre de précieux points.

Pour mémoire, Aimé VENTELON a terminé 16, Elouenn MONNIER 17, Lilian BAILLY 18 et Hugo BESNARD 21. 

TRIAL 2 WOMEN : là c’est presque le vide sidéral. Une seule pilote sur ce championnat 2024, Margaux PENA, qui a réalisé une belle 4ème place à l’ouverture, mais qui fut un peu plus à la peine par la suite : elle finit 8ème au général.

S’il apparait difficile malgré tout, d’espérer avoir davantage de féminines en TRIAL GP WOMEN, tant le niveau est relevé, dans cette autre catégorie, et sans la déprécier, on devrait avoir au moins 3 ou 4 féminines tricolores.

Là encore il faut pointer du doigt l’incapacité de la FFM à prendre en charge le trial au féminin et surtout, plus largement, le manque d’implication, communication, détection etc. nécessaires à donner l’envie et, surtout, apporter un aide financière (en trouvant des partenaires par exemple) de nature à gonfler les rangs des féminines tricolores dans cette catégorie un peu plus abordable.

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